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lundi 31 octobre 2005


Cette année, nous suivons les conseils du docteur et préférons donner les bonbons aux enfants à l'occasion de l'Halloween. C'est ce que nous avons fait ce soir à Outremont, chez Richard, un ami de longue date.

Retour en arrière (vendredi) :
Je me demandais en entrant à l'hôpital Sainte-Justine vendredi matin si l'ensemble de mes souvenirs s'y rattachant sont dans l'ensemble positifs ou négatifs. Et je ne sais pas. Chaque fois que j'y mets les pieds, (j'ai un peu mal au dos) et je ne peux m'empêcher de lever la tête vers le 6ième étage, tout droit vers la fenêtre d'où à 13 ans, je regardais longuement le vieux manoir qui trônait à l'arrière de l'hôpital.
Après avoir levé la tête vers ma chambre, je regarde toujours par-dessus mon épaule comme pour revoir ce vieux manoir. Chaque fois, je trouve que c'est bien dommage d'avoir détruit un tel monument. Tout ceci me fait bien sûr penser à ma mère qui a traversé avec moi ces semaines difficiles. Depuis vendredi, j'arrive à mieux comprendre la souffrance qui la rongeait alors. Je sais qu'elle aurait pris ma place volontiers à ce moment comme j'aurais pris celle de mon petit garçon.

Vient alors le moment où, en entrant dans l'hôpital, je me revois le matin de mon accouchement, le ventre gros, le sourire aux lèvres. Je m'y revois aussi en sortir, fièrement, avec mon petit trophé dans sa coquille. Avec notre statut de parents nouveaux-nés, je peux dire que cet événement prend le dessus sur l'ancien, haut la main.

En descendant à la cafétéria prendre un café, je n'ai pu m'empêcher de retourner vers le comptoir à desserts où, toutes les semaines pendant les 12 premiers mois suivant la naissance de Loïc-Antoine, je m'en achetais un pour me réconforter d'avoir passé une heure (ou plus...) dans le bureau de mon doc. Peu importe l'heure de mon rendez-vous (8 h, 10 h ou 13 h), je m'offrais cette petite douceur.

Vendredi, je n'ai rien acheté, je n'ai plus besoin de me réconforter.

Juste avant de remonter vers David, je suis allée faire un petit tour vers l'ancienne urgence de l'hôpital où nous sommes allés si souvent au cours de la première année de Loïc-Antoine. Je n'ai rien trouvé de l'ancienne, mais ce que j'y ai vu de la nouvelle me donne presqu'envie d'aller attendre 8 heures avant de rencontrer un médecin.

Avec la petite opération de Loïc-Antoine, il est maintenant temps de donner à mes souvenirs un événement heureux...
Vite, un bébé ! Il faut corriger la situation (mais sans les 52 desserts post-partum cette fois-ci...)

samedi 29 octobre 2005


Aujourd'hui, ça va mieux.

jeudi 27 octobre 2005

c'est demain matin

L'infirmière de l'hôpital Sainte-Justine a téléphoné ce soir à 17 h. Nous sommes attendus demain matin, pour la petite opération de Loïc-Antoine.
Je me demande si nous (moi et David) allons réussir à dormir cette nuit..?

mercredi 26 octobre 2005

Ce soir, c'est l'anniversaire de David.
34 balais. Aïe ! Je le rassure en lui disant qu'il sera éventuellement (et ce mot est important) papa de nouveau au cours de la prochaine année.
En ce jour de fête, il y a eu une inspection tout à fait satisfaisante sur la maison que nous venons d'acquérir. Je me garde une petite gêne, je me permets de flotter encore juste un peu avant d'en parler.
On est bien là-haut.
Néanmoins, après 11 années passées à Montréal, je découvre encore de petites merveilles, telle cette charmante ruelle non loin de chez moi où je me suis attardée à velo ce soir au retour du travail.

J'adore les ruelles et je ne les connais pas assez. Leut côté voyeur me plaît énormément... est-ce mal ? J'y passerais des heures. Cependant, ma réalité était tout autre ce soir : il fallait aller chercher monsieur Ïc chez sa gardienne. Ce que je fis.
J'ai eu droit à une méga crise. Trop grosse. Tellement qu'après cette petite heure à vélo dans les rues de la ville (à la recherche du souper d'anniversaire), j'ai dû marcher à côté de mon vélo, mon fils hystérique étant assis à l'arrière, refusant d'enfiler son casque par dessus sa tuque. Après 5 heures d'enseignement, une réunion et la rédaction de bulletins, je tiens à remercier mon fils pour cette charmante épreuve finale.

dimanche 23 octobre 2005

En revenant de notre fin de semaine à Trois-Rivières, j'ai regardé quelques photos avec Loïc-Antoine pour lui rappeler tout ce qu'on a fait et tous les gens qu'on a vus. En voyant la photo de Caroline et de Mehdi (la tante et l'oncle), Loïc-Antoine m'a regardé, vraiment déconcerté : "C'est qui ça ?"
Il faut se rendre à l'évidence : Caroline et Mehdi ne sont que des adultes qui accompagnent Kaya, Zoé et Léo, chez Grand-papa et Grand-maman.

jeudi 20 octobre 2005

petit bout de nous est devenu grand

Je m'en rends compte par ses nouvelles expressions qui voient le jour, tous les jours :

1- "Je comprends là (accent québécois bien marqué), lâche-moi !"
2- " Ok, ok, ok, j'arrive là (+ soupir d'exaspération m'étant destiné)"
3- "C'est cool ça Maman, je veux l'avoir, ok ?"
4- " Tassez-vous les amis, j'suis là ! " (il nous appelle comme ça, moi et David : les amis !)
5- En regardant le poêle : "C'est dangereux pour les enfants Maman ? Mais moi, je peux le toucher ?" (et toi, si t'es pas un enfant, t'es quoi ?)
6- " Va pas trop vite ! maintenant, c'est assez, c'est tout !"
7- "Il ne faut pas frapper les enfants, ok ?" (merci pour le conseil, j'en prends bien note.)
8- "Moi je suis un grand garçon, je suis plus un bébé, bon !"
9- " Moi, j'ai trois ans !" (encore et toujours à tous qui lui demandent...)

lundi 17 octobre 2005

vision montréalaise
La maison de Mila, de Simone, de Rafael et de Loïc-Antoine.

(Est-ce que celle en retrait, (un peu à l'écart vers la gauche) serait notre future maison en banlieue ?)

dimanche 16 octobre 2005

Loïc-Antoine nous a fait beaucoup, beaucoup rire au souper quand il a demandé à son père s'il avait tout fini son assiette, ce qui, comme à l'habitude, était fait. Entièrement. Puis, se penchant sur la sienne, qui comme à l'habitude était encore pleine, il lui a dit qu'il avait aussi terminé, ce qui, à moins d'être complètement aveugle, relevait du pure mensonge. Puis, en pointant un cercle dégarni au milieu de ses pâtes aux champignons, il lui a clairement montré qu'il avait lui aussi tout fini, en cet endroit précis.

Retour en arrière :
Lors de ma terrible journée de maladie (et je renifle !), je suis sortie prendre un café en fin de journée avec Alexandra. J'ai voulu vêtir mon fils au départ de ce café, ce à quoi il s'est opposé, comme à l'habitude. Ne voulant pas perturber les autres clients par ses cris, j'ai tendu son manteau et son chandail à Alexandra, puisqu'habituellement, si je n'y arrive pas, c'est qu'il veut se faire habiller par elle.
Raté, raté, raté ! Il a crié de plus belle. Il a repris son chandail et son manteau en affirmant qu'il était capable (manouevres folles d'un petit gars désespéré tentant de s'habiller seul). Forcé à se rendre compte de sa défaite et ne voulant pas se faire habiller par nous (déjà orgeuilleux !), c'est vers un inconnu qu'il s'est dirigé :

"M'habiller, s'il vous plaît, Monsieur..."

Et cet homme, pris par autant de culot de la part de mon p'tit gars, acquiessa, ce qui ne manqua pas, au passage, de lui rappeler de bons souvenirs, tels que ses cheveux gris en témoignaient et qu'en plus, il nous l'affirma.

vendredi 14 octobre 2005

l-a m m

Aujourd'hui, j'étais malade. Enfin, quand je me suis levée, je l'étais. Il y a eu une pause entre 10 h (l'heure où Audrey est arrivée) et 15 h (celle où Alexandra est arrivée.) Maintenant, les courbatures et les oreilles bouchées sont de retour. Joie intense et immense qu'est la mienne. J'étais malade, donc. Pour cette raison, je suis restée à la maison avec mon fils. J'ai fait absolument TOUT, sauf me reposer. Désir de faire aut'chose ce week-end que les corvées habituelles.
C'est pourquoi j'me suis donnée à fond.
Pendant la matinée, alors que je structurais mon univers matériel d'un entrain à peine voilé, L-A m'a demandé d'écouter
M. Telle ne fut pas ma surprise de le voir s'installer confortablement prêt à écouter M, comme s'il s'agissait d'un film. Il est resté comme ça pendant la première moitié de l'album. J'ai abandonné toutes relances pour jouer avec lui à force de me faire dire "Chuuut, moi j'écoute la guitare rose..."
Ne reculant devant rien, je lui ai proposé d'autres alternatives,
telles qu'Un dimanche à Kyoto que je trouvais davantage approprié pour sa petite personne.
Je l'ai pratiquement reçu en pleine tête et me suis fait pointer un album de Gorillaz comme prochain choix musical.
L-A m M, donc. Et Gorillaz aussi. Non, y'a plus d'bébés ici...

Je reviens sur un épisode étrange qui s'est déroulé à l'aéroport alors que nous attendions mon père. J'étais incapable d'écrire le soir même cet événement puisque j'en étais entièrement bée de ma personne (je prends pour acquis que la corps, au même titre que le bouche, peut se retouver bé/e, lorsque saisi par autant de surprise).
Loïc-Antoine me demandait sans cesse de lui lâcher la main alors que j'ignorais ces plaintes, décidée à passer pour une mère pleine de contrôle. Il a fini par défaire cette serre que je lui faisais autour du poignet et est parti droit devant, comme une fusée, sans jamais s'arrêter, ni se retourner. Il n'a pas fait long avant de se retrouver face première dans cette charmante colonne :


Propulsé vers l'arrière au contact de cette colonne blanche, Loïc-Antoine s'est mis instantanément à pleurer. Je n'ai absolument rien compris à cet instant de folie pure, mais pour se faire remarquer, c'était parfait.

mercredi 12 octobre 2005

C'était soir de fête pour Loïc-Antoine. Gwos-papa était de retour. Nous sommes partis à 16 h de la garderie et avons (plutôt David) bravé le traffic pendant une heure trente pour assister à ces retourvailles. Loïc-Antoine était bien préparé. Depuis trois semaines, chaque fois qu'il croisait un avion du regard, il disait haut et fort que gwos-papa et mamie s'y trouvaient.
Mon père a donc passé trois semaines dans un avion, en Espagne. Charmant !


À l'aéroport Dorval ce soir, gwos-papa et mamie étaient de retour d'Espagne, au plus grand bonheur de Loïc-Antoine.

lundi 10 octobre 2005

Il faut se l'avouer, l'automne est à nos portes.

jeudi 6 octobre 2005

mes enfants rois

J'ai l'intention de vous dire à quel point je trouve les enfants qui m'entourent fascinants. Aussi n'ai-je pas l'intention de vous dire à quel point mon petit garçon est épatant par tout ce qu'il accomplit chaque jour.
Ce soir, je vous parle des autres enfants. Ceux que vous ne côtoyez pas, la majorité d'entre vous n'ayant pas la chance d'être enseignant.
Pause sur ce regard égocentrique porté sur mon enfant (bien que MON fils demeure le roi des rois en tout et pour tout...)
Je vous parle d'eux, mes élèves,

Mes élèves sont épatants (je suis choyée tous les jours de les retrouver) :

- ils sont toujours de bonne humeur bien que certains vivent des situations auxquelles vous ne pourriez penser, même dans vos rêves les plus fous;
- ils vous regardent parfois et même souvent avec ce regard qui vous fait sentir comme SUPERMAN;
- lorsque vous marchez dans la rue, aux abords de votre école et que vous les croisez avec leurs parents, vous savez qu'ils commencent à parler de vous dans votre dos et ça vous accroche un sourire;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a votre prénom dans un coeur multicolore;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a votre portrait dans un coeur multicolore;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a un poème dans un coeur multicolore;
- ils vous attendent au retour des week-end avec un dessin sur lequel, oh surprise, il y a une coeur multicolore...
- ils vous donnent plusieurs fois par semaine des fleurs cueillies avec soin;
- ils vous apportent un plat traditionnel, vous parlent de leur culture, vous enseignent leur langue maternelle.
- ils vous confient leur tristesse et vous serrent dans leurs bras (vous en bénéficiez autant);
- en enseignant, vous faites une blague que vous aviez cru être seule à comprendre. En relevant les yeux, vous croisez le regard d'un élève qui, ayant saisi cette subtilité, regarde droit dehors, vous laissant cette fraction de seconde dont vous avez TANT besoin pour reprendre votre sérieux;
- ils vous disent, tous les vendredis, qu'ils ne peuvent attendre au lundi avant de vous revoir...

Ce sont mes enfants rois.

En fait, je crois que ce sont des enfants, tout simplement.

mardi 4 octobre 2005

le blog des élèves est créé

Ce soir, je lance mon nouveau blog pour mes élèves :

http://nousvoicinousvoila.blogspot.com

Sinon, il faut consulter sans plus attendre la section "dans ma bibliothèque" pour connaître la nouvelle Bible de mon fils, choisie par Alexandra et qui accompagne mon petit garçon tous les soirs avant de dormir.

*le blog sera en vigueur vers 10 h 17 (vive l'estimation !)

lundi 3 octobre 2005

Quatre jours de retard au club vidéo. 20$ pour une location. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Lorsque je loue un film et que je m'attarde à le choisir, c'est que j'ai l'intention de le regarder. Pourtant, tous ces soirs où j'ai tenté de le regarder, je m'suis endormie à tous coups. Écran noir puis, réveil sur musique en boucle du menu principal. Je tire une leçon de ces quatre soirs : ne pas louer de film lorsque je travaille le lendemain.
En allant porter mon film samedi, j'en ai loué un autre en me disant qu'on était en plein week-end et que cette folie (on a plus celles qu'on avait) m'était permise.
Dodo sur le divan, encore une fois.
Dimanche. Comme j'aime bien regarder Tout le monde en parle, je m'installe pour visionner les 30 dernières minutes. Je ne les ai jamais vues.
Je pense que je suis crevée (on est pas juste lundi ?)...

Dans le monde merveilleux de Loïc-Antoine, je m'suis délectée lorsqu'en arrivant par la ruelle à la garderie ce soir, je l'ai apperçu, à l'écart de tous, en retrait, tout triste. Il était en punition, ce que j'avais deviné. Monsieur ne veut pas partager ses jouets avec les autres. Avant d'entrer, j'ai ri un bon coup (je l'espionnais, il ne pouvait pas me voir). Lorsque j'ai repris mon sérieux, je suis entrée dans la cour et sa gardienne m'a expliqué la situation.
On a discuté ensemble de ce GRAND concept qu'est le partage. Il m'écoutait, attentivement.
Puis, je lui ai demandé, en fin de discussion : "On prête maintenant?"
Une réponse à placer tout droit dans les archives : "Oui, les amis vont prêter à Loïc-Antoine maintenant."

Je fonds (p'tit maudit p'tit garçon !)

samedi 1 octobre 2005

du rose bonbon

du rose partout!
Une petite cousine pour Loïc-Antoine !

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