petite histoire d'un prénom
Pas facile pour nous zaut's d'avoir choisi le prénom de Loïc-Antoine. David et moi avions décidé de garder le suspens jusqu'à la fin. Un garçon, une fille, c'était, finalament, impossible à prédire. Je me souviens de tous ces gens qui me demandaient, sur la rue, ce que j'attendais. Et de toutes les prédictions et autres prophéties, basées sur la hauteur du ventre, sa rondeur et ma démarche qui venaient avec.Jusqu'au 9ième mois, nous n'avions pas trouvé un prénom à donner à notre enfant. Je ne savais plus quoi répondre lorsqu'on me posait la question. Mon choix s'avérait Romane pour une fille, que David n'aimait pas du tout. De son côté, il désirait Gaëlle, que j'aimais bien, mais que je préférais pour un garçon (Gael), prénom auquel David s'objectait farouchement. Nous aimions tous les deux Loïc, mais étions forcés de constater l'étrange consonance produite par Loïc Kirouac. J'adorais Antoine, mais je trouvais qu'il y avait déjà trop de petits garçons à porter ce prénom et que c'était, par conséquent, peu original.
Pourquoi Antoine ? Une seule raison. Antoine Doisnel, personnage fétiche de François Truffaut, incarné par Jean-Pierre Léaud, de 1959 @1978 (Les 400 coups, jusqu'à L'amour en fuite, 20 ans plus tard).
Un jour que nous discutions (encore, en vain) de pronoms éventuels, David a dit : "Pourquoi ne pas mettre les deux prénoms ensemble ? Loïc-Antoine, Loïc-Antoine...." et soudainement, ce fut clair, après 9 mois, notre petit garçon s'appelerait Loïc-Antoine.