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vendredi 8 avril 2005

En arrivant à la garderie aujourd'hui, je suis restée, comme je le fais souvent avec ma gardienne. Puis, petit à petit, les autres mamans sont arrivées, dont mon amie Émilie, maman d'Émmanuelle. Elle enseigne à l'école où je travaillais avant, coin Dandurand et 6ième avenue. Lorsqu'elle nous a proprosé d'aller voir les poussins qu'elle a fait pousser dans sa classe la semaine dernière, j'ai tout de suite imaginé la scène, je voulais la voir poudevrai.

C'est ainsi que nous sommes partis à St-Jean Brébeuf voir les minies poules. Spectacle tordant. Loïc-Antoine était... trop content. Comme à 22 mois le contrôle émotion-oeil-main n'est pas un concept très développé, on pouvait clairement comprendre qu'il le serrait beaucoup trop fort. Je pouvais pratiquement entendre les petites pensées dirigées envers les futures pondeuses : "Je suis tellement heureux de tenir un poulet vivant, je veux le tenir dans ma main, je ne veux pas qu'il parte, je veux le garder toute ma vie, je l'aime, je l'aime, JE L'AIME, je suis tellement heureux..." Bref, ça faisait un peu Lennie de Steinbeck, content-content avec sa souris...
Bon. Je suis pas certaine qu'il reste encore de la voix à ce petit poussin pour piailler dans la joie et l'allégresse.
Tout de même, l'histoire ne s'arrête pas là. Quand Karelle (une autre petite fille de la garderie) a voulu toucher le poussin posé sur sa jambe avec quelques graines de bouffe, il s'est vite empressé de lui prendre une aile, tandis qu'elle lui prenais la tête et évidemment, ils se sont mis à tirer, chacun de leur côté. Pendant 15 secondes, je le voyais mort ce poussin. J'ai tenté un dégagement du poussin qui s'est avéré un succès, en faveur de Karelle. Fiou, la bête avait la vie sauve.
Orgueilleux le petit, il s'en est allé brasser ses chaudrons dans le coin cuisine.

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