Ce soir, Loïc-Antoine ne voulait pas laller là-bas, bon. C'est du moins ce qu'il s'est efforcé de me faire comprendre et que j'ai compris sur-le-champ. Tout a commencé dans sa chaise haute alors qu'il mangeait, mais qu'il ne voulait pas laller là-bas, bon.
"Le (je) veux pas laller là-bas moi, bon !" J'ai tenté toutes sortes de manèges pour découvrir cet endroit mystérieux où il ne voulait pas mettre les pieds. D'abord, j'ai posé la question, tout simplement :
"Où ne veux-tu pas aller ?"
Il m'a répondu qu'il ne voulait pas laller là-bas, bon.
Ensuite, j'ai provoqué un changement de sujet en parlant d'un événement récent, soit le "non" français au référendum de dimanche.
Résultat : Nul.
Il ne voulait toujours pas laller là-bas.
Finalement, j'ai ignoré lesdites phrases répétitives puisque je savais qu'il ne voulait pas y aller (on se demande toujours où...), mais malgré tout, il a insisté encore et encore, me répétant toujours la même phrase, soit qu'il ne voulait pas laller là-bas, bon.
Il n'avait pas l'air content. Je n'ai plus insisté. Quelques heures sont passées, puis le temps de dormir est venu. Il s'est endormi très tard.
Il a chanté, il a ri aussi, tout seul dans sa chambre. Je suis allée le voir à quelques reprises pour lui rappeler les bienfaits du sommeil sur son petit corps (et sur ma santé mentale....)
Il a remis ça. Allongée près de lui, je le câlinais pendant que lui me disait, bien sûr :
"Le veux pas laller là-bas, bon."
C'est parfait Loïc-Antoine, moi ne non plus je ne veux pas que tu partes, JAMAIS !
Mais maintenant, tu pourrais bien aller visiter les bras de Morphée, qu'en dis-tu ? Tu verras, c'est magique, tu pars quelques heures, mais en même temps, tu restes avec nous !
Le garçon fougueux
adj. Qui manifeste de la fougue. D'une ardeur impétueuse ; élan enthousiasme (Larousse 2008). Qui entretient la santé cardio-vasculaire de ses observateurs (Caroline 2009).