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lundi 6 juin 2005

Jean Charest (en mini)

Des vrais poissons morts. Voilà mes élèves aujourd'hui. Avec la ventilation qui a sauté la nuit dernière à l'école, j'ai pensé que jamais la journée ne finirait. On fait quoi ?
Pas le goût de jouer, ni de travailler, ni même d'aller dehors (ils savent qu'ils vont payer cher cette escapade côté transpiration), j'ai pensé vraiment ne rien faire, juste laisser le temps filer. Faire comme des poissons morts sur une plage abandonnée
(où personne n'aurait encore mis les pieds). Puis, on a repris nos forces.
Tous les petits poissons ont bien travaillé : ils ont complété leurs problèmes mathématique à présenter à leurs copains des autres classes.
Nous sommes fins prêts. Les petits poissons sont bien contents et le grand poisson aussi. Le grand poisson, c'est moi.

Mais ! Je crois que quelqu'un a eu plus chaud que moi. Que tous mes petits poissons réunis dans un bocal où il manquerait d'eau aussi. Quand je suis arrivée à la garderie aujourd'hui, qui jouait dans la cour avec un chandail à manches longues,

des gym pants (dès que j'ai le dos tourné, il en profite pour lui enfiler) et des chaussures plus que fermées ?
MON FILS !
35 Celcius et vêtu comme un ours, j'ai bien cru qu'il s'était métamorphosé en Jean Charest tant il était frisé.
Car plus il a chaud, plus il est frisé. C'est un signe.
Plus il est frisé, plus il est fatigué. C'est un signe.
Plus il est fatigué, plus il est frisé. C'est un signe.
Oui, j'ai subi quelques commentaires et je me suis sentie coupable.
En arrivant, nous sommes allés sous la douche. Je voulais retrouver la tête de mon fils telle que je la connais et chasser mini Jean.
J'ai réussi.
Puis, j'ai vite préparé des vêtements à laisser en permanence à la garderie pour l'été.
Ca n'arrivera plus.

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