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mercredi 6 juillet 2005

Certains jours, comme mardi dernier, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose. Tellement que le seul haut fait de la journée réside en la satisfaction que vous procure la propreté des fenêtres que vous lavez. On se sent bien, on se sent valorisée, puis du même coup, complètement folle à l'idée d'être ainsi contentée par le résultat d'une telle action. Ce sont en général, je dois le dire, des journées comme celles-ci qui vous font remettre en question la necessité d'être en vacances pendant deux mois. On regarde autour de soi, tout le monde travaille ou va à l'école.
En fin de journée, on se demande bien quel était le but de ces heures perdues, sinon que de voir ses fenêtres parfaitement propres. En voyant les voitures (nombreuses), on constate qu'avant longtemps, on recommencera le même manège absurde.

Par contre, il y a des journées comme aujourd'hui où vous n'avez pas assez des 24 heures inscrites au calendrier pour accomplir tout ce que vous désirez. Vous voudriez que des journées comme celles-là se prolongent indéfiniment.

D'abord, vous vous levez et Audrey téléphone. Elle s'en vient. Puis, vers midi, vous vous demandez, juste après son départ, ce que vous ferez du reste de la journée. Vous partez au cinéma comme vous adorez le faire souvent les après-midi. Vous allez voir Christian, Raymond, Antoine, Zachary et Yvan, film québécois connu aussi sous le nom de C.R.A.Z.Y. d'où vous ressortez le sourire aux lèvres.
Ce film était bon.
Sur le chemin du retour, vous constatez que le quartier latin a bien changé depuis la dernière fois où vous vous y avez mis les pieds. Il serait temps de (res)sortir de chez vous un peu, de vous remettre au goût du jour. Bonne idée.

En arrivant à la maison, vous constatez que le téléphone sonne au même moment où vous ouvrez la porte. Vous savez que vous n'aurez pas le temps de vous y rendre et c'est d'ailleurs dans ces moments où vous comptez sur votre investissement mensuel dans une boîte vocale pour vous remplacer. 5 nouveaux messages. Tous pour vous.
On vous veut cet après-midi, avec soi. Or, l'après-midi tire à sa fin, dommage.
Vous partez chercher votre fils lorsqu'un dernier téléphone vous annonce une visite dans quelques heures. La perspicacité de votre conjoint de fait vous prédit le passage d'une cigogne prochainement.
Ah ouais ?? Ce serait donc 2 microbébés qui se logeraient au fond du baluchon puisqu'une de vos copines vous a fait part de cette même nouvelle plus tôt cette semaine
. Hypothèse confirmée. En fin de soirée, vous vous couchez, satisfaite de cette journée. Les retours d'appels ne sont pas encore faits, mais vous croyez que les 24 prochaines heures vous en donneront la chance.
Enfin, vous l'espérez.

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