Le garçon fougueux
adj. Qui manifeste de la fougue. D'une ardeur impétueuse ; élan enthousiasme (Larousse 2008). Qui entretient la santé cardio-vasculaire de ses observateurs (Caroline 2009).
lundi 31 octobre 2005
Cette année, nous suivons les conseils du docteur et préférons donner les bonbons aux enfants à l'occasion de l'Halloween. C'est ce que nous avons fait ce soir à Outremont, chez Richard, un ami de longue date.
Retour en arrière (vendredi) :
Je me demandais en entrant à l'hôpital Sainte-Justine vendredi matin si l'ensemble de mes souvenirs s'y rattachant sont dans l'ensemble positifs ou négatifs. Et je ne sais pas. Chaque fois que j'y mets les pieds, (j'ai un peu mal au dos) et je ne peux m'empêcher de lever la tête vers le 6ième étage, tout droit vers la fenêtre d'où à 13 ans, je regardais longuement le vieux manoir qui trônait à l'arrière de l'hôpital.
Après avoir levé la tête vers ma chambre, je regarde toujours par-dessus mon épaule comme pour revoir ce vieux manoir. Chaque fois, je trouve que c'est bien dommage d'avoir détruit un tel monument. Tout ceci me fait bien sûr penser à ma mère qui a traversé avec moi ces semaines difficiles. Depuis vendredi, j'arrive à mieux comprendre la souffrance qui la rongeait alors. Je sais qu'elle aurait pris ma place volontiers à ce moment comme j'aurais pris celle de mon petit garçon.
Vient alors le moment où, en entrant dans l'hôpital, je me revois le matin de mon accouchement, le ventre gros, le sourire aux lèvres. Je m'y revois aussi en sortir, fièrement, avec mon petit trophé dans sa coquille. Avec notre statut de parents nouveaux-nés, je peux dire que cet événement prend le dessus sur l'ancien, haut la main.
En descendant à la cafétéria prendre un café, je n'ai pu m'empêcher de retourner vers le comptoir à desserts où, toutes les semaines pendant les 12 premiers mois suivant la naissance de Loïc-Antoine, je m'en achetais un pour me réconforter d'avoir passé une heure (ou plus...) dans le bureau de mon doc. Peu importe l'heure de mon rendez-vous (8 h, 10 h ou 13 h), je m'offrais cette petite douceur.
Vendredi, je n'ai rien acheté, je n'ai plus besoin de me réconforter.
Juste avant de remonter vers David, je suis allée faire un petit tour vers l'ancienne urgence de l'hôpital où nous sommes allés si souvent au cours de la première année de Loïc-Antoine. Je n'ai rien trouvé de l'ancienne, mais ce que j'y ai vu de la nouvelle me donne presqu'envie d'aller attendre 8 heures avant de rencontrer un médecin.
Avec la petite opération de Loïc-Antoine, il est maintenant temps de donner à mes souvenirs un événement heureux...
Vite, un bébé ! Il faut corriger la situation (mais sans les 52 desserts post-partum cette fois-ci...)