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lundi 8 janvier 2007

comme elle écrit bien

Un petit bout de vie que je lis quotidiennement (eh, moi aussi, j'ai mes blogues...). C'est surtout sa façon d'écrire tout simple qui me plaît énormément. Et sa vie aussi, en général.

Mes tontons

Ma grand-mère maternelle est morte samedi matin. Elle s'est éteinte doucement pendant une semaine, toute fragile à l'hôpital, entourée de ses enfants, petits-enfants, de ses soeurs.
Je suis allée la voir mercredi et y ai retrouvé deux de mes oncles (elle a eu huit enfant, dont sept encore vivants) et sa petite soeur, une vieille dame de 70 dite La puce - elle a deux ou trois ans de plus que ma tante aînée.
Nous avons évoqué, avec Grand-Maman, certains épisodes de sa vie - mon oncle jardinier s'est moqué gentiment de sa petite soeur, ma mère - on a bien ri.
Oui, je suis resortie de ces adieux avec ma grand-mère ragaillardie. L'amour était palpable, entre ce grand gaillard de 65 ans qui caressait la main de sa mère, les larmes aux yeux, en essayant de la faire rire, entre ma grande-tante soucieuse et belle, et prévenante, entre ma grand-mère souvent controversée, qui m'a dit qu'elle était fière de tous ses enfants... Enfants qui se sont relayés auprès d'elle nuit et jour jusqu'à la fin, jusqu'à sa mort, au petit matin.

Samedi après-midi, j'ai été retrouver ma maman, qui est ma maman mais aussi une orpheline, une soeur, la septième de huit, ma maman entourée de ses trois frères, ne manquaient que le jardinier et l'autre, celui qui est mort, je les ai retrouvés dans un café près de la gare Montparnasse, d'eux d'entre eux repartaient déjà rejoindre leur vie, mes oncles, les grands frères de Maman, qui la taquinent sur son pull moche, me taquinent sur mon Libé et me le piquent en douce, là encore on évoqua des souvenirs, le voyage en Thaïlande, les copines de ma mère que mes oncles auraient bien... Nous sommes arrivés sur le quai de la gare avec une demi heure d'avance, le train n'était même pas arrivé, alors on s'est rassis à un autre café en continuant à égrener, à se taquiner, à se dire sans se le dire "Je t'aime bien".

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