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jeudi 9 novembre 2006

Ce piano est mon bien le plus précieux.  Il m'a été offert par ma mère lors de mon dixième anniversaire.  Il est resté chez mon père pendant 21 ans.  Pour sa part, il a environ 102 ans.  Plusieurs personnes disent qu'il est parmi les plus beaux pianos qu'ils n'aient jamais vus.  Je suis d'accord avec elles.
Comme souvent au retour du travail, j'attends David en jouant du piano. Ce soir, Loïc-Antoine voulait recevoir sa petite leçon. C'est même lui qui m'a demandé pour quelle raison j'en jouais moins, depuis la fin de l'été. Ce soir, je crois qu'il a compris la fonction réelle du clavier, soit de produire quelque chose de cohérent. Pour les pédales, il se penche encore (et pour longtemps) et appuie sur elles avec ses mains. Il me demande alors de jouer pour lui. En le voyant faire, je m'suis rappeler à quel point moi aussi, j'avais hâte que mes pieds touchent les pédales. En le guidant pour jouer "Au clair de la lune", ma main tenait à peine la sienne. Il se dirigeait un ton plus haut, un ton plus bas, mais toujours de juste façon.

petites mains deviendront grandes.
Inutile de vous cacher que je serais la plus comblée des mères si les mains de mon fils se posaient sur ce même clavier, dans 20 ans d'ici, pour jouer une jolie mélodie.

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