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mardi 20 juin 2006

mon cadeau de la Fête des Pères

Mon Père m'a tendu un sac le jour de la Fête des Pères. "Tiens, un cadeau." (JE fais les cadeaux aujourd'hui, non ?) En ouvrant le sac, je retrouve mon livre de 365 Contes d'Or, Un conte par soir.
J'avais ce livre quand j'étais petite et je l'avais complètement oublié.

Pour me toucher droit au but, y'avait pas mieux. J'ai vite refermé le sac pour éviter la crise de nostalgie, les larmes tout partout. J'ai quand même humé mon livre qui sentait exactement la même chose qu'en 1978.
Ils sont bons pour ça, les livres, garder leur odeur. Et les odeurs sont bonnes pour ça, vous replonger 28 ans en arrière et recréer les ambiances perdues, oubliées. En général, je pense que les odeurs déclenchent souvent les larmes chez moi : l'odeur du foulard de mon chum, l'odeur du chandail fétiche de ma mère et surtout, l'odeur du pli de cou de Loïc-Antoine endormi. Bref, les odeurs sont souvent bonnes pour faire souffrir.

En revenant à la maison, je m'suis retrouvée seule avec mon livre.
Page après page, ce sont surtout les illustrations, plus que les textes, dont j'avais souvenir.C'était un bien joli cadeau de Fête des Pères. Merci de me faire souffrir dans la tristesse heureuse (c'est quoi le verbe pour ça ? Mélancolier ? Spleener ?)

Du côté des trucs qui m'ont également fait souffrir un peu récemment et que j'ai bien aimé, il y a ce très beau film,
Nine Lives, duquel je suis tombée en bas de ma chaise et dont je ne me suis pas encore relevée.
Il y a également la fin de l'année scolaire qui approche et Dieu merci, je reste à mon école l'an prochain. Ces mères qui pleurent, qui comptent sur vous et qui parfois, n'en peuvent plus, me touchent aussi. Et quand elles me demandent si je suis mère aussi et que je confirme, elles se sentent un peu moins seules. On est du même côté.

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