mon coeur de mère
Je vous le dis tout de suite, ce n'est pas Loïc-Antoine sur cette photo:En haut de la glissoire, j'imagine que bientôt, si les choses continuent ainsi, ce sera Loïc-Antoine qui s'y trouvera perché.
En allant au parc ce soir, j'ai regardé les enfants jouer. La moyenne d'âge était d'environ 8-10 ans. Seul Loïc-Antoine paraissait tout petit du haut de ses trois ans. D'un côté, les filles jouaient à l'école. Le grand classique des filles. Mon grand classique devenu réalité. Sauf que maintenant, les petites filles parlent comme de vrais profs et utilisent des termes typiquement réforme tels que compétence transversale et domaine d'apprentissage (j'étais sciée sur mon banc, moi, la prof). Elles s'inventaient des dictées, conjugaient des verbes, corrigeaient des travaux, remplissaient des cartes d'absence. Les dessins dans le sable ont été l'activité la plus périeuse à laquelle j'ai assisté.
Du côté des garçons, ben, ça se passait comme sur la photo. Et Loïc-Antoine était plein d'admiration pour eux. Plein. La bouche ouverte, il n'entendait plus mes appels. Et même s'il se faisait bousculer par les enfants qui couraient près de lui, il restait là, ébahi. Quand il est monté, il a tout de suite essayé de faire comme eux. Heureusement, la-petite-cloche-qui-dit-que-probablement-maman-ne-sera-pas-d'accord-si-je-fais-ça-mais-on-va-essayer-juste-au-cas-où a sonné et il m'a regardée avant de grimper sur la glissoire. À sa grande surprise, j'ai dit : "Non."
Cet esprit aventurier s'ajoute aux deux autres fois où Loïc-Antoine s'est retrouvé coincé cette semaine au sommet de notre clôture, incapable de redescendre. Des bleus, il en a partout, des bobos mystérieux dont on n'arrivent pas à en retracer l'historique, on ne les compte plus.
J'avais souri quand mon amie Émilie m'avait dit récemment qu'en moyenne, selon une étude quelconque, les mères de garçons (uniquement) mourraient en moyenne plus jeunes que les femmes qui n'avaient eu que des filles. Maintenant, je trouve ça moins drôle.