>

mercredi 12 novembre 2008

En parlant avec Émilie hier, elle me racontait comment les pictos pour sa fille avaient révolutionné sa vie, depuis qu'elle avait eu un élève autiste dans sa classe l'an dernier. Moi qui étudie la chose depuis deux ans, je n'avais même pas pensé d'appliquer les pictos avec mon fils.

Constat mutuel ce soir au bain : "Je peux le faire tout seul. Je peux me laver sans toi".

Argghhhhh ! C'est plus fort que moi, j'ai besoin d'avoir une certitude qu'il fera tout comme il faut, même si je suis assise à distance. Solution ? Les pictos.

Sur une feuille, j'ai dessiné pour lui l'ordre des étapes à suivre puisque "oh-monsieur-ne-veut-plus-que-je-sois-là-pendant-le-bain..."

(je suis en charge du dos et des cheveux).

Suivant ses conseils, j'ai dessiné les cinq étapes : 1) le visage, 2) le cou/les bras/le ventre, 3) les jambes/les pieds, 4) les fesses et 5) le coucou.

5) le coucou : action de dilatation.

Ah ! j'étais bien embêtée pour ce dessin. J'ai dit : "Pour le coucou, on pourrait faire un oiseau. Il y a un oiseau qui s'appelle "coucou" et... si les gens viennent à la toilette, ils vont trouver ça mignon....et toi, tu sauras que c'est le coucou de ton pénis en voyant l'oiseau...."

Frustration instantannée : "Pas question de dessiner un oiseau, je veux un pénis. Si je vois un oiseau, comment tu veux que je sache que c'est mon pénis que je dois laver ? Tu veux que je lave les oiseaux dehors ? C'est ça que tu veux ?"

- Non. Je veux que tu te laves le pénis.
- Alors, dessine mon pénis.
- Euh... veux-tu le dessiner, toi ?
- Oui.
- Ok....

Tout d'abord, un rectangle. Puis, le reste.
Je pense avoir retenu avec difficulté mon fou rire intérieur. Heureusement, il n'a rien vu.

Demain, je plastifierai la feuille et elle sera posée au mur : se laver.


Ouf.

""