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lundi 14 août 2006

DDN 10 juin 2000 et 10 juin 2003

jérémie et loïc-antoine s'entendent très bien
Jérémie et Loïc-Antoine, nés à pareilles date (et par césariennes aussi !)

À pareille date, il y a trois ans, je passais beaucoup de temps chez la grand-maman de Jérémie, ma tante Micheline. Loïc-Antoine n'avait alors que quelques semaines. Quand j'étais avec ma tante, mon anxiété était pratiquement inexistante, mais dès que je passais la porte, elle me prenait au corps (surtout au coeur et au ventre). Je souffrais beaucoup, en toute honnêteté. À ce moment, je me croisais encore les doigts pour que ces malaises ne soient que passagers, j'avais encore beaucoup d'espoir.

Jérémie, le petit-fils de ma tante se faisait garder pendant que je me trouvais chez elle. Il avait alors trois ans, l'âge actuel de Loïc-Antoine. Je me souviens qu'en le regardant, mon angoisse augmentait d'un cran. J'étais persuadée que je ne saurais relever le défi de ces trois premières années. Palpitations, tensions musculaires et manque de salive étaient à l'honneur lorsque j'avais ces pensées (et Dieu sait à quel point je suis bonne dans mes scénarios anxieux). Heureusement, le temps, l'adaptation, le support de mes proches et bien d'autres facteurs ont fait que ces pensées ont disparu d'elles-mêmes, emportant avec elles mon épisode post partum, 10 mois plus tard.

Trois années ont passé depuis. Loïc-Antoine a maintenant 3 ans et Jérémie, 6 ans. Je ne sais pas ce qui a changé : si c'est moi, ou si c'est le temps qui a fait son oeuvre. Aujourd'hui, je peux imaginer Loïc-Antoine dans 3 ans, en toute confiance et sans anxiété. Je peux savourer son âge actuel, contrairement à sa première année où je désirais tant qu'il vieillisse, qu'il progresse. Quand je pose mes yeux sur Jérémie, je ne pense pas à Loïc-Antoine, à ce qu'il sera dans 3 ans. On verra bien.

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