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dimanche 26 février 2006

Le temps qui passe


Voici Éliane, la petite fille de mon frère et de Stéphanie, âgée de 4 jours.

Nous vous souhaitons tout le bonheur de monde et pour ma part, je dois avouer que j'ai peine à me souvenir de mon grand Tannant petit-petit quand je fais la comparaison sur cette photo... mon titre est juste, je crois.

vendredi 24 février 2006


Aujourd'hui, c'est l'hiver.
*quoiqu'à cent mètres à peine, on retrouve les trottoirs sans neige, pleins de petites roches qu'on aime tant... malgré tout, Loïc-Antoine est bien content de traverser ce parc au retour de la garderie.

L'âge de l'innocence

Tous les soirs, nous prenons, David, ou moi, ou les 3 ensemble, notre douche avec Monsieur L.A.K. Avant de sortir, je lui demande toujours quel drap de bain il veut prendre, mais il est tellement absorbé par ses jouets, qu'il ne me répond pas immédiatement. Alors, je choisis, pour moi-même, celui qui me plaît. Quelques instants plus tard, alors que je m'éponge les cheveux, il me regarde et me dit que celui que je possèede est celui qu'il voulait. Confuse, je lui présente mes excuses, lui refile mon drap de bain, gorgé d'eau et prends l'autre, sec et confortable, pour terminer mon travail.
Oui, je profite de lui, des fois.

mardi 21 février 2006

Le blog des élèves est de retour...

lundi 20 février 2006

musicien, le petit ?

En revenant de la garderie ce soir, nous avons croisé un ado avec une guitare sur le dos, dans son case. En le voyant, Loïc-Antoine s'est retourné vers moi pour me dire que c'était une guitare. Ouep ! Plus loin, une femme nous a croisés, un case de violon à la main. Une fois de plus, Loïc-Antoine s'est retourné dans sa pousette pour me dire que c'était un violon et que l'autre femme qui accompagnait celle-ci portait une trompette. Presque. C'était un saxophone.

Nous avons passé la fin de semaine, moi et mon fiston, chez mon père, pendant que le papa était resté à Montréal. Nous avons cherché dans LE (i.e. l'unique) magasin de la place un violon, comme il me le demande depuis maintenant bientôt 3 mois. Outre le fait qu'il s'est bien amusé, que nous sommes allés voir des tracteurs (vive la campagne !) à - 18C sous un vent de fou en poussette dans un sationnement désert, mon fils m'a demandé, au retour, une chose qui m'a dépassée, encore en lien avec la musique. Alors que nous jouions du piano, il m'a regardée, droit dans les yeux et m'a demandé : "Maman, peux-tu me faire un son grave s'il vous plaît et ensuite, un son moins grave ?"

De celle-ci, je n'en suis pas encore revenue.

mardi 14 février 2006

La main du Tannant vous salue !


Loïc-Antoine en profite pour donner plein de bisous à ses amies Mila, Simone et Mariella.  Merci à Natasha d'avoir créé une petite ambiance chez elle en notre absence.  Loïc-Antoine s'est follement amusé !Je vous souhaite à tous et à toutes une heureuse Saint-Valentin !

mercredi 8 février 2006

Dans ma dernière publication (7 février), j'ai oublié quelques détails d'une GRANDE importance, soient les personnes qui, de près, ou de loin, se sont investies au cours des trois dernières semanines.

  • Merci à David, cher amoureux, sans qui toute cette mésaventure aurait pu être beaucoup plus pénible. Tous les jours, je t'espérais, tes visites me rendaient plus joyeuse.
  • Un grand merci également à mes beaux parents qui ont prêté mains fortes lorsque c'était nécessaire.
  • Merci à mon frère d'avoir été présent et surtout, d'être mon frère.
  • Merci à toi, Alexandra, qui a su me rappeler l'importance de notre longue amitié.
  • Merci à toi, Véronique, de t'être souciée aussi souvent du bon fonctionnement des événements. Tu as su créer pour Loïc-Antoine une véritable fête, tous les soirs où il se trouvait chez toi.
  • Merci à toi, Audrey. Je n'ajoute rien, tu sais probablement mieux que moi ce que je pourrais écrire ici.
  • Merci à mon père, thérapeute #1 dans la liste de tous ceux que j'ai rencontrés au fil des ans. Même s'il n'y croit pas quand je lui affirme, je connais la vérité de ces mots.
  • Et finalement, un grand merci à tous ceux et celles qui m'ont envoyé des courriels d'encouragements au cours de la dernière semaine. J'en suis très touchée.

Enfin, j'y crois.

mardi 7 février 2006

Il est des états qui vous font envier ceux des autres, et même le vôtre, pour autant que vous soyez en santé, physique et mentale. C'est ce que j'ai tenté de retrouver au cours des trois dernières semaines. M'éloigner un peu de moi-même pour mieux me retrouver. Certes, ces chemins sombres et lugubres, je les ai empruntés jadis. Maintenant, je connais mieux les signes, mais hélas, jamais ils ne trompent.

Je tiens tout de même à souligner quelques personnes qui ont marqué mon séjour dans cet hôpital, où ne rien faire d'un endroit à l'autre constituait mon horaire quotidien.

Je me souviendrai de Jimmy qui ne cessait de me raconter toutes les petites anecdotes absurdes concernant les autres patients (ex : Va voir dans la toilette, Madame K. lit sa Bible debout, près du lavabo...). Ensemble, nous arrivions à sourire, à rire aussi, parfois, souvent.
Je me souviendrai également de Madame Mercier qui m'a confrontée à une vérité toute simple, mais complexe : la maladie mentale, toutes comme les autres, ne choisit pas ses victimes, cette grande dame du Plateau elle-même médecin auparavant. Bien sûr, il y a aussi toutes ces phrases que nous nous amusions à lui faire répéter, sous les yeux exaspérés du personnel infirmier. Je retiendrai en particulier cette fois où elle m'a confié que "c'était criminel d'avoir le poil des jambes aussi long..." (bon, je les ai rasées depuis, mais aux soins intensifs en psychiatrie, les rasoirs, on aime pas trop...)
Finalement, Monsieur Miyaka, lequel j'ai côtoyé brièvement, quelques jours avant son décès. Tous les matins, jusqu'à présent, c'est à lui que je pense pour me sortir de mon lit (et de cette foutue dépression).
S'il le faisait, je peux le faire sans problème.

Et moi, que me reste-t-il ? Beaucoup d'amis, un travail hyper passionnant, mais surtout, un grand Tannant qui ne demande qu'à chanter, à jouer, à être aimé (bon, il nous demande aussi des bleuets parce qu'il a un petit peu mal à la tête, mais ça, c'est une autre histoire).
Ce soir, il est bon d'être à la maison.

Une douceur de Mila pour ensoleiller cette journée qui l'était déjà par la simple présence de cette petite puce et de sa maman.

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