choses qui épatent et autres trucs déconcertants
Dernièrement, je me questionnais sur le statut de Loïc-Antoine à la garderie. Je me demandais
- et me d'ailleurs encore - s'il était aimé, apprécié des autres enfants. Bon. D'emblée et surtout en ce début d'année scolaire épuisant (vous savez, ces enfants "vides" ?... Non, c'est vrai, peu d'entre vous savent de quoi il est ici question...), bref, disons que ma (dé)formation professionnelle envahit actuellement ma famille. N'empêche que ce soir, en me voyant arriver, y'a Mathilde et Élodie qui ont couvert de bisous mon fiston, la chemise déboutonnée qu'il s'est retrouvé, sa maman bien surprise. Voilà la première chose épatante qu'il nous est arrivée.
Ensuite, nous deux, on s'est chicané parce que Loïc-Antoine voulait partir sur le pont d'Avignon et qu'il refusait de croire que David et moi, avions eu ce privilège sans lui (c'était en été 2002). Alors, il m'a fait une crise grosse comme un gigot d'agneau et comme j'étais désespérée, je l'ai supplié de téléphoner à l'un de ses grands-pères pour se faire expliquer que nous étions allés bien avant sa venue au monde (et en espérant qu'avec ce grand-père, ça passerait mieux...), mais il m'a dit
"qu'il ne voulait pas discuter de ce problème... AVEC PERSONNE CH'TE DIS MAMAN, BON !"C'était une deuxième chose épatante survenue aujourd'hui.
Ensuite, j'ai réalisé que Loïc-Antoine pouvait faire des catégories lorsqu'il m'a tenu tête dix minutes en me disant que les oiseaux étaient une sorte de perroquets et non l'inverse.
C'est fou ce que parfois, dix minutes peuvent paraître.
En terminant, disons que la dernière chose épatante du jour fut que Loïc-Antoine était content d'enfiler son costûme d'Halloween : un dinosaure bien vert et tout gentil. En se regardant dans le miroir, il était un peu déçu parce que
"...Moi je voulais être un tricératops ou un protocératops Maman, pas un iguanodon..." Merci...
Gallimard Jeunesse. J'apprends avec vous, moi aussi.
mister fossettes
Mister fossettes rassasse les feuilles tombées. En cette belle
- quoique froide journée - , pourquoi Maman devrait-elle partir travailler ?
Et pour les fossettes, il en a exactement 5 : deux près du nez (une visisble sur cette photo à gauche), deux plus creuses dans les joues quand il sourit et une qui est permanente sur son menton, la même que moi.
Loïc-Antoine veut toujours savoir
qui a acheté tous les objets qui lui tombent sous la main.
Il y a 6 mois que ça dure. M'interrogeant sur la raison fondamentale de cette question, j'en suis venue à me questionner sur mes habitudes de consommation, allant jusqu'a m'imaginer qu''il voyait en moi une grande dépensière qui achetait à tout vent (...), mais une collègue m'a dit :
"Tu délires toi, tu m'fais rire ! T'as pas pensé qu'il était juste curieux ton fils ?"Non, j'avais pas pensé à ça du tout. Pour moi il s'avère beaucoup plus simple de compliquer les choses...
Quelques exemples :
. Je prends un verre :
"Qui l'a acheté ce verre ?". Je prends la boîte de céréales :
"Qui l'a achetée la boîte ?". Il prend une revue :
"Qui l'a achetée cette revue-là, Maman ?". Un nouveau chandail :
"... qui l'a acheté ?". Je mets ma montre et croyez-le ou non :
"Qui l'a achetée cette montre ?" ...Mercredi, j'en ai
- tout en restant d'un calme légendaire - eu ma claque et j'ai, comme toutes les autres fois, répondu à cette question, toute la soirée. En prenant le livre d'histoires et en se couchant dans son lit, lorsqu'il m'a demandé
qui avait acheté le livre, c'était une fois de trop. C'est moi qui l'ai alors bombardé : "
Pourquoi tu veux toujours savoir qui a acheté les choses, pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi ? Y'a-t-il UNE raison ? Pourquoi tu veux savoir toujours ça, pourquoi, pourquoi ? Réponds, c'est à ton tour, pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pooouuurrrquoi ?" Il s'est alors écoulé 10 secondes avant qu'il ouvre la bouche, il avait les yeux bien ronds. Puis, il m'a dit :
"Arrête-moi ça Maman. Raconte l'histoire." Désarmée, j'ai éclaté de rire.
petites et grandes angoisses
Un événement malheureux a lieu aujourd'hui au
Dawson College, situé au centre-ville. Ce matin, je fus retardé par le service interrompu du métro pour une autre triste raison. La semaine dernière, c'est à deux reprises que le métro s'est interrompu lors de mon passage pour la même raison. J'avais commencé ce
post hier je crois qu'en cette triste journée, il prend tout son sens.
Dans le désordre,
mes facteurs A (pour anxiété) de tous les jours. Vécus professionnellement, intimement, avec ma famille, mes amis, mes pairs et les autres dont j'oublie leur fonction dans ma vie :
- être en retard au boulot;
- rater mon bus;
- gérer mon temps;
- une pointe venue d'une collègue qui me perce droit le coeur;
- avoir une mauvaise haleine dans les transports;
- chercher mes clés;
- les rencontres de parents;
- les entrevues;
- perdre mon porte-clés;
- perdre de vue Loïc-Antoine 5 secondes au parc : le monde chavire;
- perdre mes photos les plus chères;
- la santé de mon père;
- une chicane avec une amie;
- oublier mon porte-feuille à côté d'une cabine téléphonique (...);
- la solitude des personnes âgées;
- les enfants dont l'estime de soi n'est plus;
- dans le métro bondé du matin, m'imaginer un attentat : le wagon devant le mien qui explose;
- l'anxiété;
- la peur du point précédent;
- le coeur qui palpite dû aux deux points précédents;
- prévoir un coup au Scrabble;
- se présenter au groupe à l'université, devant les autres qui n'en ont rien à foutre;
- mon taux de fer;
- faire du cholestérol (il est important ici de mentionner ici que je n'en ai jamais fait, mon docteur se demande d'ailleurs pourquoi je désire toujours passer un test de prévention... les campagnes de pub doivent avoir leurs résultats sur moi, j'imagine);
- les hypothèques à 18% dans 5 ans;
- 41C / une méningite / une bactérie dévastatrice / la moelle épinière atteinte... chez l-a ;
- le suicide;
- un examen dentaire fait par un dentiste d'expérience;
- un appel téléphonique à 5 h du matin;
- la famille en retard, je m'inquiète follement;
- perdre la vue;
- me faire suivre à vélo par un autre vélo...;
- un bourdon dans ma cuisine;
- me casser une dent;
- un accident de voiture;
- une radiographie qui révèle quelque chose de suspect;
- la question : "Vous n'êtes pas enceinte ?" chez le dentiste juste avant les radiographies;
- se tourner un ongle à l'envers;
- un parent frustré qui se promène dans l'école, les mains dans les poches, à la recherche d'une enseignante;
- ne pas avoir prévu assez d'argent dans un taxi;
- la mention "fonds insuffisants" à l'épicerie sur le relevé de transaction;
- justifier le point précédent et courir faire un virement;
- la peur que son enfant soit rejeté des autres, bouc émissaire;
- le cancer du sein;
- tous les autres cancers;
- l'insomnie;
- un mauvais rêve;
- perdre tous mes cheveux (ce serait bien d'en perdre un peu quand même...)
- les cheveux blancs qui se multiplient;
- vieillir seule.
Du côté de Loïc-Antoine, il n'en a aucune pour l'instant. À part le fait qu'il n'aime pas trop le vent dans les arbres qui l'empêche d'entendre une émission à la télévision, le cas échéant, il n'a peur de rien, ni de personne. Je dois avouer que je suis particulièrement fière de constater que c'est un petit garçon fonceur qui regarde droit devant. En cette soirée de rencontre de parents à l'école, il me l'a encore une fois bien montré, entrant dans le bureau du directeur, s'assoyant aux pupitres des élèves et posant des questions à tous les enseignants, partant sans même vérifier si je suivais derrière. J'adore.
regards
Une amie m'a envoyé un courriel qui me trotte dans la tête. On peut y lire que nos amités sont basées sur "une raison" ou "une saison". Et il y a la troisième catégorie des amis pour "la vie", le grand classique. J'ai trouvé quelques phrases intéressantes. J'ai adapté le texte selon ma propre vision des choses :
Les amités pour une raison arrivent pour un besoin précis que l'on a soi-même manifesté. Ces amitiés sont de courte durée et sont prévues pour nous soutenir dans une épreuve, émotionnellement et spirituellement. La plupart du temps, ces amitiés se briseront d'elles-mêmes, l'ami nous quittera ou nous obligera à le quitter, son travail terminé, accompli.
Les amitiés pour une saison nous procurent habituellement une joie incroyable et inhabituelle. Elles nous font grandir et jouir de la vie pour un moment, parfois longtemps. Ces personnes nous apportent une façon différente d'entrevoir les choses. Toutes les nouvelles amitiés naissent habituellement dans cette catégorie. Avec le temps, la joie du départ s'estompe et c'est à cet instant que la relation d'amitié se terminera ou perdurera . Parfois, ces amitiés ne résistent pas aux départs et ne persistent pas dans le temps, malgré nos efforts. Si elles y arrivent, elles vont et viennent au gré des saisons. On ne se quitte jamais définitivement, espérons-nous et si tel est le cas, le deuil de ces dernières sont parfois difficiles.
Les amitiés pour la vie sont celles qui résistent aux grands vents, aux départs et aux changements de vie. Ces amités sont là pour rester, malgré les épreuves. Elles résistent à tout et perdurent dans le temps. Ces amitiés sont précieuses et c'est souvent parmi elles que nous trouvons nos âmes soeur. À travers ces amitiés, de grandes leçons de vie sont partagées et enseignées. Seule la mort y met un terme. Contrairement aux deuils précédents, ils sont impossibles.Depuis que j'ai lu ce courriel, je ne cesse de classer, déclasser et reclasser les personnes qui ont croisé mon chemin et celles qui partagent encore ma vie. Il y a de mes amitiés qui font partie des trois catégories. Et puis du côté des achevées, c'est vrai que c'encore difficile.
Encore une fin de semaine très occupée avec la famille de David.
Les enfants étaient les rois, plus beaux que jamais.
Il y avait un jeu glonfflable, c'était une idée VRAIMENT génial.
Grand-Papa Jules lançait ses petits enfants dans les airs. Voilà Zoé !
(Je crois que je ne suis pas la seule à aimer cette photo !)
Une
dernière fois dans les bras de Grand-Papa ?
Zoé se balance et dit :
"Plus haut !!!"