désespérée
Puisque je ne peux ajouter de nouvelles aventures tant et aussi longtemps que quelqu'un n'aura pas trouvé la réponse à ma devinette, je viens de m'amuser à faire
ce diaporama avec des photos qui datent un peu... Copains, copines, faut-il que j'augmente la valeur de mon prix pour que vous trouviez la réponse à ma devinette ? À ce prix (collant brillant),
j'ajoute une création culinaire maison.
*en cliquant sur ce qui est en bleu, le diaporama commencera à défiler.
devinette
Oh la la, ce que j'ai ri ce soir en cuisinant le riz ! Comme c'est amusant d'avoir un petit être qui découvre la lecture sous mes yeux. Ce soir, j'ai eu droit à un bon exemple du premier stade de lecture, lequel est présent depuis 6 mois environ sous notre toît. Cependant, jamais ce dernier n'avait été transféré à ma tasse à mesurer jusqu'à ce soir.
Quelques très brèves explications, pour vous éclairer :
- le premier stade de lecture est le stade logographique.
- il survient lorsque l'enfant reconnaît des logos signifiants dans son quotidien, transférés à des situations nouvelles;
- ainsi, l'exemple classique serait le logo de McDonald, qui, vu un peu partout, sera "lu" par l'enfant, en autant que ce dernier respecte la couleur et la forme. En présentant la lettre "M" ou "m", à l'enfant sous un autre caractère, il perd sa "lecture" puisque le logo n'y est plus.
- C'est souvent de cette façon que les enfants reconnaissent les films qu'ils aiment, (sans la pochette). Ils se fient à la forme et aux caractèrent des lettres, il n'y a ici aucune fusion de lettres ou de syllabes. Patience.
- Éblouis, les parents le sont toujours, lorsqu'ils découvrent que leur enfant peut lire "Pepsi" ou "hamburger", même si cela va à l'encontre de leurs propres valeurs. Ils aiment penser que leur enfant sait déjà lire (même chose pour "Noël" qui devient vite un logo pour plusieurs enfants de 3-4 ans). Or, les enfants reconnaissent "Pepsi" ou "hamburger" seulement parce qu'ils sont exposés à ces logos- sans nécessairement - que les parents le veulent. Des associations sont créées, des transferts d'apprentissage se font, malgré eux.
- De là émerge le premier stade de lecture chez les tout petits : le stade logographique.
- Fin de l'explication.
Alors, sur cette tasse donc, Loïc-Antoine a cru reconnaître un logo. Lequel, d'après-vous ?
*Écrivez votre réponse dans les commentaires. Le prix ? La chance de fouiller dans ma boîte de collants et même d'en sélectionner un avec des brillants... allez, vous êtes plus nombreux que jamais à me lire, osez !
comment j'ai rencontré émilie
En 1999, j'ai commencé à enseigner dans une école primaire.
C'était bien avant la naissance de ces deux-là :
Loïc-Antoine et Emmanuelle.J'étais alors orthopédagogue chez les petits (5-7 ans). Émilie était enseignante à la maternelle. Pendant les trois années où j'ai travaillé dans cette école, je n'étais pas vraiment la copine d'Émilie. Puis, un jour, alors que je ne travaillais plus là-bas, j'ignore pour quelle raison, j'ai croisé Émilie. Nous sommes devenues de véritables amies. Ensuite, le temps est passé, Emmanuelle est arrivée. Un an et demi plus tard, Loïc-Antoine. Ils ont partagé la même garderie, pendant deux ans. Pour Émilie et moi, c'était aussi une occasion de se voir très souvent. Maintenant, nous passons rarement plus de deux semaines sans nous voir. Il en est de même pour les petits.
missiouMila
Bisous,Loïc-Antoine xoxo
Comme souvent au retour du travail, j'attends David en jouant du piano. Ce soir, Loïc-Antoine voulait recevoir sa petite leçon. C'est même lui qui m'a demandé pour quelle raison j'en jouais moins, depuis la fin de l'été. Ce soir, je crois qu'il a compris la fonction réelle du clavier, soit de produire quelque chose de cohérent. Pour les pédales, il se penche encore (et pour longtemps) et appuie sur elles avec ses mains. Il me demande alors de jouer pour lui. En le voyant faire, je m'suis rappeler à quel point moi aussi, j'avais hâte que mes pieds touchent les pédales. En le guidant pour jouer
"Au clair de la lune", ma main tenait à peine la sienne. Il se dirigeait un ton plus haut, un ton plus bas, mais toujours de juste façon.
Inutile de vous cacher que je serais la plus comblée des mères si les mains de mon fils se posaient sur ce même clavier, dans 20 ans d'ici, pour jouer une jolie mélodie.
plonger
Ces derniers temps, je tournais en rond au boulot. Je me sentais un peu seule dans ma barque et pour être franche, mon champ d'intérêt envers ma clientèle était pratiquement inexistant. Suite à ce constat, j'ai commencé à regarder les programmes de deuxième cycle offerts à l'université. Puis, en fouillant (pendant 3 semaines, quand même) et en participant à une journée de formation sur le sujet cette semaine, j'ai découvert une nouvelle passion : les troubles envahissants du développement. Je m'suis inscrite à l'université. Je commence le 8 janvier (à temps partiel).
Pour les intéressés, l'objectif du diplôme convoité :
Ce programme vise l'approfondissement de connaissances et d'habiletés afin de permettre aux intervenants en éducation d'oeuvrer après d'une clientèle avec un trouble envahissant du développement (TED) par l'enrichissement des connaissances concernant les cinq grands syndromes de TED; l'amélioration des habiletés en ce qui concerne l'intervention behaviorale individualisé et structuré; le perfectionnement des connaissances et des pratiques courantes et interdisciplinaires liées à l'intégration de l'élève, à l'élaboration, à l'application et à l'animation des plans de services, des plans d'intervention et des plans de transition.
Plus spécifiquement, ce programme vise à former des enseignants aptes à: connaître et comprendre les caractéristiques des élèves avec différents troubles envahissants du développement; planifier et à structurer l'enseignement individualisé auprès des élèves ayant un trouble envahissant du développement; appliquer les différentes techniques d'enseignement individualisé structuré; planifier et à structurer l'intégration de l'élève ayant un trouble envahissant du développement; participer à et collaborer dans l'élaboration et l'application des plans de services, des plans d'intervention et des plans de transition dans un contexte scolaire.
Cette fois-là, Loïc-Antoine avait lui aussi failli plonger.
En ce moment, je suis assez ingorée. De plus, Loïc-Antoine adopte des comportements vraiment stéréotypés. Par exemple, il peut m'affirmer qu'il part avec son père chez
Rona et que je ne peux pas les suivre parce que
"là Maman, ce n'est pas un endroit pour les filles". Il me demande aussi de restée dans la cuisine (...) pendant qu'il travaille avec son père au sous-sol (où l'on aménage présentement un atelier). Quand je descends, il me demande de remonter, parce
"qu'ici, c'est très dangereux pour les filles". Évidemment, j'ai cherché à comprendre ce qui se passait.
Le point de vue de
Brazelton sur la question :
Pour forger son identité sexuelle (ici, un garçon), l'enfant de trois ans va s'identifier à chacun de ses parents, à tour de rôle. Il va découvrir comment "ils fonctionnent", en quoi il est comme eux, en quoi il en diffère. Comment l'enfant va-t-il s'y prendre ? Il va passer d'un parent à l'autre. Au cours de cette période, il concentrera toute son affection sur l'un d'eux pendant un temps, comme s'il l'absorbait, tout en ignorant l'autre. En observant attentivement un enfant de cet âge, on voit que sa façon de marcher, le débit de son langage, ses préférences alimentaires et bien d'autres traits caractéristiques sont copiés sur l'un de ses parents. Mais bientôt, l'enfant change du tout au tout et fait comme si ce parent n'existait plus. L'autre parent devient le préféré. Il imite ce nouveau favori en tout et le précédent n'a plus aucune crédibilité. La nouvelle idôle sert de référence pour chaque mot, pour chaque geste... Et comme il ne peut imiter ses deux parents à la fois, il procède ainsi, à tour de rôle, afin de pouvoir assimiler complètement le comportement de ses deux parents.Voilà donc pourquoi en ce moment je ne suis pas la bienvenue chez
Rona ni au sous-sol. En fin de journée, nous sommes allés faire des courses et en ouvrant l'oeil, j'ai remarqué que Loïc-Antoine se tenait exactement comme son père pour parler à la caissière, les mains croisés derrière son dos, une jambe vers l'avant. Puis, il répétait tout ce qu'il disait à voix basse, faisait les mêmes mimiques.
Trop drôle : j'ai bien hâte que ce soit mon tour.
*En cliquant sur "mini david", vous accèderez à un des nombreux sites de T.Berry Brazelton, celui-ci en français (Suisse).