adj. Qui manifeste de la fougue. D'une ardeur impétueuse ; élan enthousiasme (Larousse 2008). Qui entretient la santé cardio-vasculaire de ses observateurs (Caroline 2009).
jeudi 29 juin 2006
tout le monde dehors
Il y a ces fleurs que j'ai plantées dans ce pot et que je trouve bien jolies.
Elle sont si délicates avec leur coeur violacé.
Il y a aussi nos clématites qui se répendent partout.
Pour ceux et celles à qui j'en avait parlé, j'ai vaincu nos fourmies, lesquelles renversaient tout sur leur passage et ce, (presque)naturellement.
Mon gazon a poussé partout, je le soigne bien comme il faut. Aurais-je le pouce de la même couleur que celui de ma belle-mère ?
Pour faire un lien avec Loïc-Antoine, disons que j'aimerais bien qu'il ait des idées comme celle-ci un jour, lui aussi.
Mattis a 29-year-old deadbeat from Connecticut who used to think that all he ever wanted to do in life was make and play videogames. He achieved this goal pretty early and enjoyed it for a while, but eventually realized there might be other stuff he was missing out on. In February of 2003, he quit his job in Brisbane, Australia and used the money he'd saved to wander around the planet until it ran out. He made this site so he could keep his family and friends updated about where he is.
A few months into his trip, a travel buddy gave Matt the idea of dancing everywhere he went and recording it on his camera. This turned out to be a very good idea. Now Matt is quasi-famous as "That guy who dances on the internet. No, not that guy. The other one. No, not him either. I'll send you the link. It's funny."
The response to the first video brought Matt to the attention of the nice people at Stride long-lasting gum. They asked Matt if he'd be interested in taking another trip around the world to make a new video. Matt asked if they'd be paying for it. They said yes. Matt thought this sounded like another very good idea.
At the start of 2006, Matt left on a 6 month trip through 39 countries on all 7 continents. In that time, he danced a great deal.
Matt dances very badly, but most people don't seem to mind.
Matt is not independently wealthy. Matt also doesn't have some magical secret for traveling cheaply. He does it pretty much the same way everybody else does.
Matt thinks Americans need to travel abroad more.
Matt was a very poor student and never went to college. When he got older, he was pleased to discover that no one actually cares. Matt doesn't want to imply that college is bad or anything. He's just saying is all. There's other ways to fill your head.
Matt currently lives in Seattle, Washington, where he still works in videogames from time to time as a writer and designer. Matt recognizes that this is not the worst job in the world, but he prefers traveling.
Matt is left-handed.
When Matt was younger, he could hang seven spoons on his face at once. Sadly, puberty made Matt's face less conducive to spoon-hanging.
Matt has a little piece of extra cartilage sticking out on the rim of one ear and a little hole in the same place on the other ear. Matt has no idea why this is the case.
Matt is very good with figures and wishes people asked him to multiply things more often.
le kangourou du Parc régionnal n'est pas un chameau
Une autre très belle découverte incluse dans ce déménagement s'est produite hier à quelques minutes seulement à vélo de la maison. En voyant sa tête, Loïc-Antoine s'est écrié : "Un kangourou !", puis, nous l'avons observé assez longtemps pour qu'aujourd'hui, il me demande s'il pouvait aller voir les chameaux au Parc régionnal (je crois qu'il y a une confusion avec le début du mot... ch... et la couleur du chevreuil qui s'apparente à celle du chameau...) Bref, pour le contenter avant la prochaine excursion, voici le chevreuil en question (pour ma part, je n'ai pu m'empêcher de l'imaginer dans mon assiette, je n'y peux rien...)
Avant de dormir, il y a toujours les petits rituels, soir après soir. Souvent, je me couche dans son lit et lui souhaite Bonne Nuit. Habituellement, il chiâle et insiste pour que je parte, ce que je fais, car ce lit n'est pas le mien, tout de même. M'exécutant, il me demande toujours de rester, ce que j'avais déjà prévu (ah, ces comportements attendus et devinés...) Vient alors le temps des gros câlins et des petites conversations, telle que celle-ci, que j'ai trouvé absolument irrésistible :
moi =Je t'aime tellement ! lui = Moi aussi Maman, je t'aime tellement. moi = Ben, qu'est-ce qu'on va faire alors ? (en voulant dire : nous voilà bien piégés, pris à s'aimer pour toute la vie durant...) lui = Je pense qu'on pourrait faire des beaux dessins. Quesse t'en pense Maman ?
La Saint-Jean Baptiste. Le souper attendu avec les amis n'aura pas lieu. Pas de baignade non plus. En revanche, du temps passé à la clinique (après trois jours de température, je flanche), pour se faire dire ce que j'avais deviné : Loïc-Antoine a la scarlatine. Dans le cabinet, le docteur nous demande si nous l'avions eue étant plus jeunes. David, oui, moi : non. "Oh-oh...On se voit la semaine prochaine, Madame...", qu'il m'a dit en sortant. Beau début de vacances. Heureusement, les élèves sont partis en vacances.
C'est devenu un grand classique. Dès qu'il ouvre la porte arrière de la voiture, Loïc-Antoine se précipite à l'avant, sur le siège de David, pendant qu'il en fait le tour pour aller rejoindre le siège du bon conducteur qu'il est. Ce soir, pendant que je me préparais à attacher Loïc-Antoine, je crois qu'il a craint que David quitte en me laissant dans le stationnement. Vers la 20ième seconde, il est inquiet... Puis, il rappelle à David que je suis là, moi aussi.
Merci de rappeler à David que je compte pour vous...
Mon Père m'a tendu un sac le jour de la Fête des Pères. "Tiens, un cadeau." (JE fais les cadeaux aujourd'hui, non ?) En ouvrant le sac, je retrouve mon livre de 365 Contes d'Or, Un conte par soir. J'avais ce livre quand j'étais petite et je l'avais complètement oublié.
Pour me toucher droit au but, y'avait pas mieux. J'ai vite refermé le sac pour éviter la crise de nostalgie, les larmes tout partout. J'ai quand même humé mon livre qui sentait exactement la même chose qu'en 1978. Ils sont bons pour ça, les livres, garder leur odeur. Et les odeurs sont bonnes pour ça, vous replonger 28 ans en arrière et recréer les ambiances perdues, oubliées. En général, je pense que les odeurs déclenchent souvent les larmes chez moi : l'odeur du foulard de mon chum, l'odeur du chandail fétiche de ma mère et surtout, l'odeur du pli de cou de Loïc-Antoine endormi. Bref, les odeurs sont souvent bonnes pour faire souffrir.
En revenant à la maison, je m'suis retrouvée seule avec mon livre. Page après page, ce sont surtout les illustrations, plus que les textes, dont j'avais souvenir.C'était un bien joli cadeau de Fête des Pères. Merci de me faire souffrir dans la tristesse heureuse (c'est quoi le verbe pour ça ? Mélancolier ? Spleener ?)
Du côté des trucs qui m'ont également fait souffrir un peu récemment et que j'ai bien aimé, il y a ce très beau film, Nine Lives, duquel je suis tombée en bas de ma chaise et dont je ne me suis pas encore relevée. Il y a également la fin de l'année scolaire qui approche et Dieu merci, je reste à mon école l'an prochain. Ces mères qui pleurent, qui comptent sur vous et qui parfois, n'en peuvent plus, me touchent aussi. Et quand elles me demandent si je suis mère aussi et que je confirme, elles se sentent un peu moins seules. On est du même côté.
Ma main est encore trop petite Pour écrire comme tu le sais, comme font les grands N’empêche qu’aujourd’hui Tu me vois fort content D’avoir un papa comme toi Juste pour moi
Tu sais raconter les histoires pas trop vite comme Maman Ma tête sur ton épaule, je dévore mes petits romans Plaisirs immenses, de se retrouver Tous les soirs, collés-collés
Avec toi les abeilles deviennent sympathiques Les fourmis, nos amies Je me demande comment tu n’as pas réussi À convaincre Maman Que les papillons l’étaient tout autant, Que les araignées méritaient, elles aussi, Dehors, de se retrouver
Quand je pense à tout ce que nous ferons J’espère que toujours ensemble, nous serons
Mauvais coups tu comprendras En cachette, tu souriras Ces chemins jadis copains De nouveau te tenderont la main
À Maman, tu apprendras Comment je suis Grâce à toi
Mia et Loïc-Antoine jouent dans le nouveau carré de sable.
On part tout l'après-midi. À notre retour, un message d'Alexandra sur notre boîte vocale, lequel j'arrive difficilement à comprendre. Pour être franche, j'avais compris qu'elle visitait une maison dans l'coin. Je sautais de joie jusqu'au plafond et déjà, j'attendais ze grande nouvelle : elle est enceinte. En l'appelant, mon scénario d'Alex au gros ventre à Longueuil dans une maison non loin de chez nous est tombé à l'eau et elle m'a dit : "Ben non, vas voir dans la cour de ta maison..." Alors, live, je vais avec elle dans ma cour et... que vois-je ? Un coffre à trésors rempli, justement, de trésors : plein de jouets, de sable, de pelles de toutes sortes, de camions et d'arrosoirs. La petite voisine, intriguée, vient constater de plus près le nouveau joyau.
La ronde des fêtes se poursuit demain, laquelle avait débuté avec Mila, le 30 avril, la Fête des Mères, le 8 mai, mon frère, le 27 mai, Grand-Papa Jules, le 28, moi, le 30, Alexandra, le 4 juin, Loïc-Antoine, le 10, Stéphanie, aujourd'hui, la Fête des Pères et le Baptême d'Éliane, demain et la fête de Kaya, le 19.
C'est Noël pendant 2 mois, ou quoi ? Ajoutez à cela tous les gâteaux dégustés, les bougies soufflées et vous comprendrez pourquoi actuellement, il s'y perd un peu...
Mais, n'empêche qu'avant de dormir, il m'a demandé s'il pouvait aller jouer dans son carré de sable et qu'en me serrant dans ses bras, il m'a dit qu'il l'aimait vraiment vraiment beaucoup, Issandra.
Nous avions pris une journée off moi et David pour une occasion spéciale : le spectacle de fin d'année à la garderie. Il était fascinant de voir Loïc-Antoine sur la scène. Je me demandais s'il "figerait", mais il s'y est tout de suite senti très à l'aise. Ce premier numéro a été suivi d'une petite chorégraphie sur "Lollypop, lollypop ooooh lolly lollypop..." où Loïc-Antoine s'est retrouvé avec son groupe seulement. Je comprends maintenant pourquoi il faisait "le bouchon" avec son index en gonfflant ses joues à la maison. Ils étaient bien mignons !
Je vous le dis tout de suite, ce n'est pas Loïc-Antoine sur cette photo:
En haut de la glissoire, j'imagine que bientôt, si les choses continuent ainsi, ce sera Loïc-Antoine qui s'y trouvera perché.
En allant au parc ce soir, j'ai regardé les enfants jouer. La moyenne d'âge était d'environ 8-10 ans. Seul Loïc-Antoine paraissait tout petit du haut de ses trois ans. D'un côté, les filles jouaient à l'école. Le grand classique des filles. Mon grand classique devenu réalité. Sauf que maintenant, les petites filles parlent comme de vrais profs et utilisent des termes typiquement réforme tels que compétence transversale et domaine d'apprentissage (j'étais sciée sur mon banc, moi, la prof). Elles s'inventaient des dictées, conjugaient des verbes, corrigeaient des travaux, remplissaient des cartes d'absence. Les dessins dans le sable ont été l'activité la plus périeuse à laquelle j'ai assisté.
Du côté des garçons, ben, ça se passait comme sur la photo. Et Loïc-Antoine était plein d'admiration pour eux. Plein. La bouche ouverte, il n'entendait plus mes appels. Et même s'il se faisait bousculer par les enfants qui couraient près de lui, il restait là, ébahi. Quand il est monté, il a tout de suite essayé de faire comme eux. Heureusement, la-petite-cloche-qui-dit-que-probablement-maman-ne-sera-pas-d'accord-si-je-fais-ça-mais-on-va-essayer-juste-au-cas-où a sonné et il m'a regardée avant de grimper sur la glissoire. À sa grande surprise, j'ai dit : "Non."
Cet esprit aventurier s'ajoute aux deux autres fois où Loïc-Antoine s'est retrouvé coincé cette semaine au sommet de notre clôture, incapable de redescendre. Des bleus, il en a partout, des bobos mystérieux dont on n'arrivent pas à en retracer l'historique, on ne les compte plus.
J'avais souri quand mon amie Émilie m'avait dit récemment qu'en moyenne, selon une étude quelconque, les mères de garçons (uniquement) mourraient en moyenne plus jeunes que les femmes qui n'avaient eu que des filles. Maintenant, je trouve ça moins drôle.
A wonderful essay by Anna Quindlen called On Being A Mom after the jump
Depuis notre déménagement, je remue quelques fois les boîtes pour retrouver mon copain Brazelton et cette bonne vieille Dolto. Je cherche, je cherche, des réponses à mes questions. Rarement je trouve, mais chaque fois, j'apprends. Sur les enfants. Et non sur mon fils... En lisant ce petit bijou ce soir, je vous laisserai enfin tranquilles, T. Berry et Françoise. J'ai déjà beaucoup d'amis.
If not for the photographs, I might have a hard time believing they ever existed. The pensive infant with the swipe of dark bangs and the black-button eyes of a Raggedy Andy doll. The placid baby with the yellow ringletsand the high piping voice. The sturdy toddler with the lower lip that curled into an apostrophe above her chin.
All my babies are gone now. I say this not in sorrow but in disbelief. I take great satisfaction in what I have today: three almost-adults, two taller than I am, one closing in fast. Three people who read the same books I do and have learned not to be afraid of disagreeing with me in their opinion of them, who sometimes tell vulgar jokes that make me laugh until I choke and cry, who need razor blades and shower gel and privacy, who want to keep their doors closed more than I like. Who, miraculously, go to the bathroom, zip up their jackets and move food from plate to mouth all by themselves. Like the trick soap I bought for the bathroom with a rubber ducky at its center, the baby is buried deep within each, barely discernible except through the unreliable haze of the past.
Everything in all the books I once pored over is finished for me now. Penelope Leach, T. Berry Brazelton., Dr. Spock. The ones on sibling rivalry and sleeping through the night and early childhood education, all grown obsolete. Along with Goodnight Moon and Where the Wild Things Are, they are battered, spotted, well used. But I suspect that if you flipped the pages dust would rise like memories.
What those books taught me, finally, and what the women on the playground taught me, and the well-meaning relations -- what they taught me was that they couldn't really teach me very much at all. Raising children is presented at first as a true-false test, then becomes multiple choice, until finally, far along, you realize that it is an endless essay. No one knows anything. One child responds well to positive reinforcement, another can be managed only with a stern voice and a timeout. One boy is toilet trained at 3, his brother at 2. When my first child was born, parents were told to put baby to bed onhis bellyso that he would not choke on his own spit-up. By the time my last arrived, babies were put down on their backs because of research on sudden infant death syndrome. To a new parent this ever-shifting certainty is terrifying, and then soothing. Eventually you must learn to trust yourself. Eventually the research will follow. I remember 15 years ago poring over one of Dr. Brazelton's wonderful books on child development, in which he describes three different sorts of infants: average, quiet, and active. I was looking for a sub-quiet codicil for an 18-month-old who did not walk. Was there something wrong with his fat little legs? Was there something wrong with his tiny little mind? Was he developmentally delayed, physically challenged? Was I insane? Last year he went to China. Next year he goes to college. He can talk just fine. He can walk, too.
Every part of raising children is humbling, too. Believe me, mistakes were made. They have all been enshrined in the Remember-When-Mom-Did Hall of Fame. The outbursts, the temper tantrums, the bad language, mine, not theirs. The times the baby fell off the bed. The times I arrived late for preschool pickup. The nightmare sleepover. The horrible summer camp. The day when the youngest came barreling out of the classroom with a 98 on her geography test, and I responded, What did you get wrong? (She insisted I include that.) The time I ordered food at the McDonald's drive-through speaker and then drove away without picking it up from the window. (They all insisted I include that.) I did not allow them to watch the Simpsons for the first two seasons...What was I thinking?
But the biggest mistake I made is the one that most of us make while doing this. I did not live in the moment enough. This is particularly clear now that the moment is gone, captured only in photographs. There is one picture of the three of them sitting in the grass on a quilt in the shadow of the swing set on a summer day, ages 6, 4 and 1. And I wish I could remember what we ate, and what we talked about, and how they sounded, and how they looked when they slept that night. I wish I had not been in such a hurry to get on to the next thing: dinner, bath, book, bed. I wish I had treasured the doing a little more and the getting it done a little less.
Even today I'm not sure what worked and what didn't, what was me and what was simply life. When they were very small, I suppose I thought someday they would become who they were because of what I'd done. Now I suspect they simply grew into their true selves because they demanded in a thousand ways that I back off and let them be.
The books said to be relaxed and I was often tense, matter-of-fact and I was sometimes over the top. And look how it all turned out. I wound up with the three people I like best in the world, who have done more than anyone to excavate my essential humanity. That's what the books never told me. I was bound and determined to learn from the experts. It just took me a while to figure out who the experts were.
Le cerisier tardif planté chez mon père il y a deux ans a maintenant dépassé Loïc-Antoine.
Au printemps 2004, nous sommes allés au Jardin Botanique chercher un arbre donné par la ville de Montréal à l'occasion de la naissance de Loïc-Antoine. Ainsi, pour chaque naissance, chaque enfant peut reçevoir un arbre qui grandira avec lui. Quand nous avons eu notre arbre, ce n'était qu'une petite branche dans un petit sac. En fait, si on ne m'avait pas mentionné que c'était un arbre, j'aurais cru que c'était le déracinement d'une mauvaise herbe. N'ayant à ce moment pas de cour pour planter l'arbre, il s'est retrouvé chez mon père, près de la fenêtre de sa chambre. Depuis, nous allons, chaque fois que nous arrivons chez mon père, voir l'arbre de Loïc-Antoine. Et tel que promis, il grandit avec lui.