c'est demain matin
L'infirmière de l'hôpital Sainte-Justine a téléphoné ce soir à 17 h. Nous sommes attendus demain matin, pour la petite
opération de Loïc-Antoine.Je me demande si nous (moi et David) allons réussir à dormir cette nuit..?
Ce soir, c'est l'anniversaire de David.
34 balais. Aïe ! Je le rassure en lui disant qu'il sera
éventuellement (et ce mot est important) papa de nouveau au cours de la prochaine année.
En ce jour de fête, il y a eu une inspection tout à fait satisfaisante sur la maison que nous venons d'acquérir. Je me garde une petite gêne, je me permets de flotter encore juste un peu avant d'en parler.
On est bien là-haut.
Néanmoins, après 11 années passées à Montréal, je découvre encore de petites merveilles, telle cette charmante ruelle non loin de chez moi où je me suis attardée à velo ce soir au retour du travail.

J'adore les ruelles et je ne les connais pas assez. Leut côté voyeur me plaît énormément... est-ce mal ? J'y passerais des heures. Cependant, ma réalité était tout autre ce soir : il fallait aller chercher monsieur Ïc chez sa gardienne. Ce que je fis.
J'ai eu droit à une méga crise. Trop grosse. Tellement qu'après cette petite heure à vélo dans les rues de la ville (à la recherche du souper d'anniversaire), j'ai dû marcher à côté de mon vélo, mon fils hystérique étant assis à l'arrière, refusant d'enfiler son casque par dessus sa tuque. Après 5 heures d'enseignement, une réunion et la rédaction de bulletins, je tiens à remercier mon fils pour cette charmante épreuve finale.
l-a m m
Aujourd'hui, j'étais malade. Enfin, quand je me suis levée, je l'étais. Il y a eu une pause entre 10 h (l'heure où Audrey est arrivée) et 15 h (celle où Alexandra est arrivée.) Maintenant, les courbatures et les oreilles bouchées sont de retour. Joie intense et immense qu'est la mienne. J'étais malade, donc. Pour cette raison, je suis restée à la maison avec mon fils. J'ai fait absolument TOUT, sauf me reposer. Désir de faire aut'chose ce week-end que les corvées habituelles. C'est pourquoi j'me suis donnée à fond.
Pendant la matinée, alors que je structurais mon univers matériel d'un entrain à peine voilé, L-A m'a demandé d'écouter M. Telle ne fut pas ma surprise de le voir s'installer confortablement prêt à écouter M, comme s'il s'agissait d'un film. Il est resté comme ça pendant la première moitié de l'album. J'ai abandonné toutes relances pour jouer avec lui à force de me faire dire "Chuuut, moi j'écoute la guitare rose..."Ne reculant devant rien, je lui ai proposé d'autres alternatives,
telles qu'
Un dimanche à Kyoto que je trouvais davantage approprié pour sa petite personne. Je l'ai pratiquement reçu en pleine tête et me suis fait pointer un album de Gorillaz comme prochain choix musical.L-A m M, donc. Et Gorillaz aussi. Non, y'a plus d'bébés ici...Je reviens sur un épisode étrange qui s'est déroulé à l'aéroport alors que nous attendions mon père. J'étais incapable d'écrire le soir même cet événement puisque j'en étais entièrement bée de ma personne (je prends pour acquis que la corps, au même titre que le bouche, peut se retouver bé/e, lorsque saisi par autant de surprise). Loïc-Antoine me demandait sans cesse de lui lâcher la main alors que j'ignorais ces plaintes, décidée à passer pour une mère pleine de contrôle. Il a fini par défaire cette serre que je lui faisais autour du poignet et est parti droit devant, comme une fusée, sans jamais s'arrêter, ni se retourner. Il n'a pas fait long avant de se retrouver face première dans cette charmante colonne :

Propulsé vers l'arrière au contact de cette colonne blanche, Loïc-Antoine s'est mis instantanément à pleurer. Je n'ai absolument rien compris à cet instant de folie pure, mais pour se faire remarquer, c'était parfait.
Il faut se l'avouer, l'automne est à nos portes.
mes enfants rois
J'ai l'intention de vous dire à quel point je trouve les enfants qui m'entourent fascinants. Aussi n'ai-je pas l'intention de vous dire à quel point mon petit garçon est épatant par tout ce qu'il accomplit chaque jour.
Ce soir, je vous parle des
autres enfants. Ceux que vous ne côtoyez pas, la majorité d'entre vous n'ayant pas la chance d'être enseignant.
Pause sur ce regard égocentrique porté sur mon enfant (bien que
MON fils demeure le roi des rois en tout et pour tout...)
Je vous parle d'eux,
mes élèves,Mes élèves sont épatants (je suis choyée tous les jours de les retrouver) :
- ils sont toujours de bonne humeur bien que certains vivent des situations auxquelles vous ne pourriez penser, même dans vos rêves les plus fous;
- ils vous regardent parfois et même souvent avec ce regard qui vous fait sentir comme SUPERMAN;
- lorsque vous marchez dans la rue, aux abords de votre école et que vous les croisez avec leurs parents, vous savez qu'ils commencent à parler de vous dans votre dos et ça vous accroche un sourire;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a votre
prénom dans un coeur multicolore;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a votre
portrait dans un coeur multicolore;
- ils vous accueillent avec un dessin sur lequel il y a un
poème dans un coeur multicolore;
- ils vous attendent au retour des week-end avec un dessin sur lequel, oh surprise, il y a une coeur multicolore...
- ils vous donnent plusieurs fois par semaine des fleurs cueillies avec soin;
- ils vous apportent un plat traditionnel, vous parlent de leur culture, vous enseignent leur langue maternelle.
- ils vous confient leur tristesse et vous serrent dans leurs bras (vous en bénéficiez autant);
- en enseignant, vous faites une blague que vous aviez cru être seule à comprendre. En relevant les yeux, vous croisez le regard d'un élève qui, ayant saisi cette subtilité, regarde droit dehors, vous laissant cette fraction de seconde dont vous avez TANT besoin pour reprendre votre sérieux;
- ils vous disent, tous les vendredis, qu'ils ne peuvent attendre au lundi avant de vous revoir...
Ce sont mes enfants rois.
En fait, je crois que ce sont des enfants, tout simplement.
le blog des élèves est créé
Ce soir, je lance mon nouveau blog pour mes élèves :
http://nousvoicinousvoila.blogspot.comSinon, il faut consulter sans plus attendre la section
"dans ma bibliothèque" pour connaître la nouvelle Bible de mon fils, choisie par Alexandra et qui accompagne mon petit garçon tous les soirs avant de dormir.
*le blog sera en vigueur vers 10 h 17 (vive l'estimation !)
Quatre jours de retard au club vidéo. 20$ pour une location. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Lorsque je loue un film et que je m'attarde à le choisir, c'est que j'ai l'intention de le regarder. Pourtant, tous ces soirs où j'ai tenté de le regarder, je m'suis endormie à tous coups. Écran noir puis, réveil sur musique en boucle du menu principal. Je tire une leçon de ces quatre soirs : ne pas louer de film lorsque je travaille le lendemain. En allant porter mon film samedi, j'en ai loué un autre en me disant qu'on était en plein week-end et que cette folie (on a plus celles qu'on avait) m'était permise. Dodo sur le divan, encore une fois. Dimanche. Comme j'aime bien regarder Tout le monde en parle, je m'installe pour visionner les 30 dernières minutes. Je ne les ai jamais vues. Je pense que je suis crevée (on est pas juste lundi ?)... Dans le monde merveilleux de Loïc-Antoine, je m'suis délectée lorsqu'en arrivant par la ruelle à la garderie ce soir, je l'ai apperçu, à l'écart de tous, en retrait, tout triste. Il était en punition, ce que j'avais deviné. Monsieur ne veut pas partager ses jouets avec les autres. Avant d'entrer, j'ai ri un bon coup (je l'espionnais, il ne pouvait pas me voir). Lorsque j'ai repris mon sérieux, je suis entrée dans la cour et sa gardienne m'a expliqué la situation.On a discuté ensemble de ce GRAND concept qu'est le partage. Il m'écoutait, attentivement.Puis, je lui ai demandé, en fin de discussion : "On prête maintenant?"Une réponse à placer tout droit dans les archives : "Oui, les amis vont prêter à Loïc-Antoine maintenant."Je fonds (p'tit maudit p'tit garçon !)